Jusqu’au 25 février, le musée du Louvre organise une rétrospective sur la période romantique du peintre (1822-1830), et ses liens avec d’autres artistes, au musée national Eugène-Delacroix.
De ses amitiés nouées sur les bancs du lycée aux liens entretenus avec d’autres peintres, cette expo trace le portrait d’un artiste fidèle. Né le 26 avril 1798 à Charenton-Saint-Maurice (Val-de-Marne), Delacroix suit une scolarité exemplaire. Il est admis comme interne au Lycée impérial, l’actuel lycée Louis-le-Grand. En 1815, il entre dans l’atelier de Pierre Guérin, peintre réputé qui a obtenu le prix de Rome en 1797 avec La Mort de Caton d’Utique. Delacroix rencontre, lors de ces cours chez Guérin, Théodore Géricault avec qui il sera lié toute sa vie. L’année 1816 marque un tournant dans sa formation artistique, puisqu’il fait la connaissance de Charles Soulier qui l’initie à l’aquarelle et lui donne des leçons d’anglais. Il s’inscrit d’ailleurs à l’Ecole des Beaux-Arts en novembre.
Néanmoins, il ne se plie pas pour autant aux traditions académiques. En effet, il sacrifie assez rapidement le dessin à la couleur. Le 24 février 1822, il expose au Salon Dante et Virgile aux Enfers, qui lui vaut le surnom de « Rubens* Châtié » par Gros dont il a failli être l’élève. En 1825, il passe trois mois en Angleterre. En 1855, son talent est enfin reconnu en France lors de l’exposition universelle, où 36 de ses œuvres sont exposées. Il est à partir de ce moment-là considéré comme l’homme qui a su dépasser la formation classique pour renouveler la peinture. Cette consécration lui permet d’entrer à l’Institut en 1857 après 20 ans d’attente. En 1862, il participe à la création de la Société nationale des Beaux-Arts. Mais il meurt un an après suite à une longue maladie.
Néanmoins, il ne se plie pas pour autant aux traditions académiques. En effet, il sacrifie assez rapidement le dessin à la couleur. Le 24 février 1822, il expose au Salon Dante et Virgile aux Enfers, qui lui vaut le surnom de « Rubens* Châtié » par Gros dont il a failli être l’élève. En 1825, il passe trois mois en Angleterre. En 1855, son talent est enfin reconnu en France lors de l’exposition universelle, où 36 de ses œuvres sont exposées. Il est à partir de ce moment-là considéré comme l’homme qui a su dépasser la formation classique pour renouveler la peinture. Cette consécration lui permet d’entrer à l’Institut en 1857 après 20 ans d’attente. En 1862, il participe à la création de la Société nationale des Beaux-Arts. Mais il meurt un an après suite à une longue maladie.
L’amitié, au centre de sa vie
L’amitié tient une place importante dans la vie de ce peintre hors du commun. Ses amis de lycée, Jean-Baptiste Pierret, Louis et Félix Guillemardet et Achille Piron, sont ses premiers confidents. Ils lui restent fidèles jusqu’à la fin de sa vie. Il noue également des liens avec Henri Hugues, Horace Raisson, Frédéric Leblond et Louis-Auguste Schwiter. Il a aussi des amis parmi les peintres comme Paul Huet, Alexandre Colin et Richard Parkes Bonington.
Ses relations lui inspirent de nombreux portraits comme celui de Félix Guillemardet ou des caricatures de Pierret. Il partage avec Antoine-Louis Barye et Théodore Géricault la même passion pour les animaux. De nombreuses études de lions écorchés de Delacroix et de Barye sont d’ailleurs présentes au cours de l’exposition ainsi que des tableaux de scènes de combats d’animaux de Géricault.
Le nu est également un thème abordé par Delacroix et ses compagnons. Des œuvres d’hommes et de femmes dévêtus sont exposés dans ce musée, comme par exemple la Femme nue de dos de William Etty ou l’Etude d’homme nu d’Eugène Delacroix.
Ses relations lui inspirent de nombreux portraits comme celui de Félix Guillemardet ou des caricatures de Pierret. Il partage avec Antoine-Louis Barye et Théodore Géricault la même passion pour les animaux. De nombreuses études de lions écorchés de Delacroix et de Barye sont d’ailleurs présentes au cours de l’exposition ainsi que des tableaux de scènes de combats d’animaux de Géricault.
Le nu est également un thème abordé par Delacroix et ses compagnons. Des œuvres d’hommes et de femmes dévêtus sont exposés dans ce musée, comme par exemple la Femme nue de dos de William Etty ou l’Etude d’homme nu d’Eugène Delacroix.
Delacroix et ses compagnons anglais
De mai à août 1825, Delacroix séjourne en Angleterre. Il y retrouve des peintres français, Alexandre Colin, Henri Monnier, Eugène Isabey, Hippolyte Poterlet, et des peintres anglais, Bonington et les frères Fielding. Dans ce pays, il visite la galerie des peintures de Benjamin West. Il est reçu par sir Thomas Lawrence, qui lui montre ses peintures et sa collection de dessins anciens, ainsi que par David Wilkie et William Etty.
Au théâtre, il assiste à des représentations de pièces de Shakespeare : Richard III, Othello, La Tempête et Le Marchand de Venise. Il voit aussi une adaptation scénique du Faust de Goethe, qui lui inspire de nombreux tableaux présents lors de cette exposition.
Delacroix se sert également de l’histoire anglaise pour réaliser ses œuvres, comme on peut le voir avec son aquarelle vernie Cromwell devant le cercueil de Charles Ier. Les paysages de ce pays d’outre- Manche et sa culture lui suggèrent plusieurs études et tableaux, tels que les Cavaliers du Moyen Age et casques.
Au théâtre, il assiste à des représentations de pièces de Shakespeare : Richard III, Othello, La Tempête et Le Marchand de Venise. Il voit aussi une adaptation scénique du Faust de Goethe, qui lui inspire de nombreux tableaux présents lors de cette exposition.
Delacroix se sert également de l’histoire anglaise pour réaliser ses œuvres, comme on peut le voir avec son aquarelle vernie Cromwell devant le cercueil de Charles Ier. Les paysages de ce pays d’outre- Manche et sa culture lui suggèrent plusieurs études et tableaux, tels que les Cavaliers du Moyen Age et casques.
* Rubens est un peintre qui incarna le primat de la couleur au XVIIe siècle. Il était opposé à Poussin, qui représenta le primat du dessin.
Grande photo : Eugène Delacroix (1798-1863). Soirée de la Saint-Sylvestre, 1817-1818. Album, folio 32 recto, lavis brun et gris. Paris, musée du Louvre. © Photo RMN/Thierry Le Mage.
Petite photo : Eugène Delacroix (1798-1863). Autoportrait dit en Hamlet ou Ravenswood, huile sur toile. Paris, musée Eugène Delacroix. © Photo RMN/Gérard Blot/Franck Raux.
Petite photo : Eugène Delacroix (1798-1863). Autoportrait dit en Hamlet ou Ravenswood, huile sur toile. Paris, musée Eugène Delacroix. © Photo RMN/Gérard Blot/Franck Raux.
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