vendredi 20 septembre 2013

Sida : quels traitements aujourd’hui ?


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Face à cette maladie, qui tue un nombre croissant de personnes, la recherche ne baisse pas les bras, au contraire. À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, Restons en Forme fait le point sur l’avancée des traitements.


Aujourd’hui, il existe de nouveaux moyens pour ralentir la progression de l’infection vers le stade du sida. Néanmoins, il n’existe encore aucun traitement pour guérir les séropositifs. 

Les traitements actuels

- Les antiviraux :


Ce sont les premiers médicaments à avoir été utilisés dans la lutte contre la multiplication du virus dans l’organisme. Ils sont aujourd’hui plus d’une dizaine à être commercialisés. Il s’agit d’inhibiteurs de la transcriptase inverse (ITI), molécules intervenant dans la cellule pour entraver l’action de l’enzyme virale.

- Les antiprotéases :


Ces molécules s’attaquent à l’activité de la protéase du virus (qui permet la maturation des nouveaux virus créés par la cellule infectée). Cette action engendre une production de virions immatures, rendant ainsi le virus incapable d’infecter de nouvelles cellules.

- Les multithérapies :

Ce type de traitement est apparu suite au manque d’efficacité des premiers médicaments appliqués individuellement. Les médecins ont alors commencé à prescrire des bithérapies (deux ITI). Dès 1996, ils y ont associé une antiprotéase, donnant ainsi naissance à la trithérapie. Aujourd’hui, le nombre de molécules utilisées varie entre deux et cinq. C’est pourquoi on parle de multithérapie. Cette dernière permet de diminuer rapidement la multiplication du virus et de limiter les possibilités de mutation virale ainsi que les phénomènes de résistance.

Vers de nouvelles voies thérapeutiques

- Les profils à risque :


Dans un article mis en ligne le 21 octobre 2007 sur le site Internet de la revue Nature Immunology, l’équipe dirigée par Sunil Ahuja affirme avoir identifié, sur deux gènes impliqués dans les mécanismes de l’immunité cellulaire, des variations qui constituent un facteur de risque. Certaines personnes auraient donc un profil génétique particulier qui les rendrait plus fragiles face au VIH. Le risque encouru porterait aussi bien sur la transmission du virus, sa quantité et sa rapidité de progression. Ce profil est caractérisé par une réponse affaiblie au VIH, une chute plus marquée des lymphocytes CD4, favorisant ainsi l’évolution de l’infection vers le stade du sida.

- La découverte de la molécule IDC16 :


Elle a été identifiée le 26 octobre 2007 par des chercheurs français du CNRS et de l’université de Montpellier. Elle s’oppose à la production de protéines indispensables pour la réplication intracellulaire du virus. Elle a pour l’instant prouvé son efficacité sur des souches virales résistantes aux médicaments antirétroviraux.

- Deux nouveaux antirétroviraux :


Suites à des études et des essais cliniques concluants, la compagnie pharmaceutique Merck va commercialiser prochainement son antirétroviral Raltegravir, et le laboratoire Pfizer, son traitement expérimental Maraviroc. Ces deux nouveaux médicaments ont pour effet de réduire la charge virale à un niveau indétectable chez environ 60 % des personnes traitées pour le premier et 45 % pour le second. Ils seront administrés sous forme de comprimés en combinaison avec des médicaments existants.

* Selon le rapport annuel du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (Onusida).

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