Le ministre des Transports du Québec, Sam Hamad, a essayé de rassurer la cinquantaine d'étudiants présents à sa conférence sur leur avenir professionnel.
Sam Hamad a tenté de répondre aux
interrogations des étudiants de la Faculté des sciences et de génie inquiets.
Il les a également rassurés sur les possibilités de carrière au Québec,
notamment dans la fonction publique. Selon lui, les jeunes doivent adopter une
bonne attitude lorsqu’ils entrent sur le marché du travail en se rendant
indispensables à leur employeur. «Ils doivent avoir la volonté de donner»,
a-t-il affirmé. Avoir fait des études scientifiques constituerait un atout
selon le ministre des Transports, qui possède une maîtrise en génie civil et en
gestion. Fier de sa double casquette de scientifique et de politicien, il a mis
en avant tout au long de son intervention l’importance d’allier la logique et
la démonstration à un savoir-faire pratique.
Pénuries d'ingénieurs
Pourtant, les étudiants de sciences et de
génie rencontrent de plus en plus de difficultés à s’insérer sur le marché du
travail. « Il y a à peu près 58 000 ingénieurs au Québec, alors qu’au Japon ils
représentent un cinquième de la population », a concédé le ministre, qui
confirme ainsi la pénurie d’offres d’emploi à laquelle les diplômés sont
confrontés. « Une société a toujours besoin de ses ingénieurs, on aura toujours
des infrastructures à bâtir ou à rénover. Le gouvernement a d’ailleurs investi
trois milliards dans le projet de l’échangeur Turcot à Montréal », a-t-il
ajouté.
Étudiants sceptiques
Malgré son enthousiasme, certains
étudiants se sont montrés sceptiques sur la volonté du gouvernement
d’encourager les futurs diplômés. « Il manque des ingénieurs en foresterie et
dans le privé, ne pensez-vous pas que la hausse des frais de scolarité empêche
les étudiants de mener des études en génie ? », a demandé un étudiant présent à
la conférence. Même si Sam Hamad a affirmé que « les études sont un droit pour
tous nos jeunes », il a néanmoins souligné la nécessité de trouver un équilibre
entre la participation des étudiants à travers des programmes de prêts et le
financement public, qui demeure insuffisant.
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