dimanche 10 novembre 2013

Conférence de Sam Hamad à l'Université Laval : Futurs travailleurs inquiets

Le ministre des Transports du Québec, Sam Hamad, a essayé de rassurer la cinquantaine d'étudiants présents à sa conférence sur leur avenir professionnel.

Sam Hamad a tenté de répondre aux interrogations des étudiants de la Faculté des sciences et de génie inquiets. Il les a également rassurés sur les possibilités de carrière au Québec, notamment dans la fonction publique. Selon lui, les jeunes doivent adopter une bonne attitude lorsqu’ils entrent sur le marché du travail en se rendant indispensables à leur employeur. «Ils doivent avoir la volonté de donner», a-t-il affirmé. Avoir fait des études scientifiques constituerait un atout selon le ministre des Transports, qui possède une maîtrise en génie civil et en gestion. Fier de sa double casquette de scientifique et de politicien, il a mis en avant tout au long de son intervention l’importance d’allier la logique et la démonstration à un savoir-faire pratique.

Pénuries d'ingénieurs

Pourtant, les étudiants de sciences et de génie rencontrent de plus en plus de difficultés à s’insérer sur le marché du travail. « Il y a à peu près 58 000 ingénieurs au Québec, alors qu’au Japon ils représentent un cinquième de la population », a concédé le ministre, qui confirme ainsi la pénurie d’offres d’emploi à laquelle les diplômés sont confrontés. « Une société a toujours besoin de ses ingénieurs, on aura toujours des infrastructures à bâtir ou à rénover. Le gouvernement a d’ailleurs investi trois milliards dans le projet de l’échangeur Turcot à Montréal », a-t-il ajouté.

Étudiants sceptiques


Malgré son enthousiasme, certains étudiants se sont montrés sceptiques sur la volonté du gouvernement d’encourager les futurs diplômés. « Il manque des ingénieurs en foresterie et dans le privé, ne pensez-vous pas que la hausse des frais de scolarité empêche les étudiants de mener des études en génie ? », a demandé un étudiant présent à la conférence. Même si Sam Hamad a affirmé que « les études sont un droit pour tous nos jeunes », il a néanmoins souligné la nécessité de trouver un équilibre entre la participation des étudiants à travers des programmes de prêts et le financement public, qui demeure insuffisant.

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